dimanche 28 octobre 2007

Nouvelle-Zelande, 2e partie

10e envoi : Nouvelle-Zélande – Deuxième partie

La Nouvelle-Zélande est un pays relativement petit, surtout lorsqu’on la compare à l’Australie, avec 4 millions d’habitants, dont le quart réside à Auckland. C’est le premier pays au monde a avoir donné le droit de vote aux femmes et c’est également le premier pays au monde à avoir signé un traité avec les autochtones que sont les Maoris dont 5 à 10 % des femmes ont participé à la signature.. Nous sommes demeurés seulement sur l’Île du Nord. Nous considérions que nous n’avions pas assez de temps pour nous rendre sur l’Île du Sud et en profiter pleinement, même si plusieurs personnes nous avaient fortement recommandé de nous y rendre sans faute. J’ (Gilles) avais un contact avec un Maori qui dirige un groupe d’hommes de ce côté mais on a dû renoncer à cette visite. J’aurais (Jeanne-Mance) aimé visiter des sites du tournage du film Lord of the rings mais le temps nous a manqué….une autre fois.! Nous avons rencontré une dame âgée qui nous a dit que c’est bon de ne pas tout voir et qu’il faut en garder pour la prochaine fois.
Même si, à certains endroits, les rives sont rapprochées – comme par exemple à Auckland, il y a un endroit où il n’y a que 3 kilomètres entre l’océan Pacifique et la mer de Tasmanie, on peut donc voir les deux rives en même temps – cela n’empêche pas que les distances entre les grandes villes demeurent importantes. Comme par exemple, d’Auckland à Rotorua (au centre de l’Île du Nord), il faut calculer au moins 4 heures en autobus.
Comme la Nouvelle-Zélande est une ancienne colonie qui a été créée relativement tard, cela laisse la trace, chez certains, de se sentir loin du monde. En fait, il n’est pas rare de rencontrer des gens qui sont les petits-enfants de colons anglais qui avaient laissé derrière eux la famille en Angleterre et se considéraient donc loin de celle-ci, loin de la mère patrie. Cela laisse des traces dans l’inconscient collectif d’être loin du monde. Les référents sont aussi souvent britanniques.
Par ailleurs, la Nouvelle-Zélande est peuplée à 17% de Maoris et environ du même taux de Polynésiens. C’est un pays relativement jeune puisqu’il a été créé en 1840, donc moins de 200 ans, et, contrairement aux autres ex-colonies anglaises comme le Canada et l’Australie, la création de ce pays s’est effectuée en lien avec les autochtones de la place, les Maoris, eux-mêmes arrivés bien avant soit en 840, par un traité signé entre les deux parties. Cela ne signifie pas que le processus de colonisation ne s’est pas effectué avec son lot de ravages, notamment l’enseignement pendant plusieurs générations s’est effectué uniquement en anglais avec tous ses effets sur la langue autochtone. Aujourd’hui les Maoris ont repris considérablement de leurs droits. Maintenant, leur langue est enseignée à l’école et plusieurs adultes retournent sur les bans d’école réapprendre leur langue. De plus, on retrouve une députation maorie. Bref, on sent que l’effet du nombre, la reprise en main de ce peuple, notamment avec de bons leaders et aussi la reconnaissance par les Européens de souche des méfaits de la colonisation ont permis de faire avancer les choses, mêmes si beaucoup, sans doute, reste à faire.
Enfin, l’afflux de Polynésiens au cours des années plus récentes change considérablement le portrait du pays. Ces familles comptent souvent plusieurs enfants de telle sorte que leur proportion par rapport à la population totale augmente sans cesse. Il demeure intéressant de voir que plusieurs Euro-néozélandais intègrent des mots Maoris dans leur langage quotidien, tout comme plusieurs villes, rues, lacs, montagnes, etc. portent des noms Maoris.

Ce que je (Jeanne-Mance) retiens de la Nouvelle-Zélande, c’est la campagne magnifique : des belles collines vertes avec plein de moutons et de vaches qui broutent dans ces collines. Tellement impressionnée que j’ai laissé conduire Gilles afin de pouvoir prendre des photos.

Dans la deuxième partie de notre passage en Nouvelle-Zélande, nous voulions être plus en contact avec la culture Maorie et aussi connaître des familles hors de la grande ville que constitue la capitale. Nous avons donc pris l’autobus jusqu’à Rotorua, soit l’un des coins où se retrouvent le plus de Maoris et où plusieurs activités honorent leur culture. Nous avions visité le Musée à Auckland qui présente des œuvres magnifiques et rend hommage au peuple Maori notamment par une courte prestation dont vous pouvez voir un petit extrait vidéo. Le spectacle était court et nous a laissé sur notre appétit mais j’ (Gilles) ai bien aimé voir des jeunes prendre plaisir à valoriser leur culture.
Après 4 heures d’autobus, nous sommes arrivés à Rotorua. Dès notre arrivée, nous avons aperçu et surtout senti les émanations volcaniques dans un parc municipal. Rotorua est vraiment la partie volcanique de la Nouvelle Zélande. Il pleuvait, il faisait froid et après l’autobus, on a donc décidé de profiter des bains thermaux du Polynesian Spa. Fort agréable et relaxant!!!

Le lendemain, nous avons loué une automobile pour mieux se véhiculer dans la région. Cela a donc été notre bain pour conduire à gauche de la rue, ce que nous n’avions pas osé faire en Australie. Cela s’est bien déroulé, pas d’accident, juste de petits rappels à se faire de temps en temps pour être bien sûr de prendre le bon côté de la rue…Jeanne-Mance s’est vite révélée être une experte de la conduite à gauche et Gilles a repris son rôle de navigateur.
Par la suite, nous sommes allés à Te Puia, un centre sur la culture Maorie. Le spectacle était plus élaboré que celui du musée d’Auckland et en plus, les artistes faisaient participer les spectateurs. Comme les hommes avaient droit à la première rangée, je (Gilles) me suis donc retrouvé à devoir faire un « show ». On a bien ri, surtout lorsque vient le temps de lancer des cris et de tirer la langue à la manière des anciens guerriers Maoris. Il fallait voir Gilles sur la scène.
Te Puia est aussi le lieu où on retrouve une école de sculpture traditionnelle réservée aux Maoris qui veulent apprendre cet art qui était en train de se perdre. Les. étudiants sont subventionnés. On a pu voir leurs talents et aussi leur patience à travailler de menus détails. On y retrouve aussi l’école de tissage. On a vu comment les femmes Maoris utilisent certaines plantes pour le tissage. Assez impressionnant!
Puis on a fait le tour de la vallée avec son activité géothermale, notamment un super geyser qui jaillit habituellement trois fois à l’heure. C’était aussi agréable de s’étendre sur la roche chauffée par la chaleur volcanique.
Puis nous sommes partis à Kawerau, une petite ville industrielle à l’ouest de Rotorua pour rencontrer Brenda et Jimmy, un couple Maori membre de Servas. Cela nous a permis de vivre le quotidien dans une famille Maorie. Jimmy travaille dans une usine de papier mouchoir et Brenda enseigne la langue Maorie à des enfants d’âge préscolaire. Elle a pris plaisir à nous enseigner quelques expressions dans sa langue maternelle, dont Kia Ora (merci beaucoup). Jimmy suit des cours de fins de semaine pour réapprendre la langue maternelle. Il poursuit aussi la formation pour devenir ministre du culte (Église anglicane). Bref, un couple charmant.

Le lendemain, on a fait une petite escapade à Kawanake, station balnéaire un peu plus à l’est. Beau petit village.
Puis Taupo, au sud-ouest de Rotorua, chez un couple Servas, Neil et Raewyn, qui, tout comme nous, opère un B&B. Taupo est construite sur un ancien volcan et croyez le ou non, Neil trouve des roches volcaniques sur son terrain qui datent de milliers d’années. C’est vraiment une belle ville sur le bord de la mer. De chez eux nous pouvions voir une montagne enneigée. Neil est un ancien fermier et Raewyn une ancienne enseignante au primaire. La maison et ses propriétaires sont particulièrement charmants. Neil et Raewyn nous ont fait visiter Taupo et les environs : les Tuka Falls, la station géothermale pour tirer de l’électricité (la plus ancienne de Nouvelle-Zélande), et bien d’autres endroits intéressants, mais surtout avec des vues superbes sur le Lac Taupo et les montagnes enneigées de l’autre côté du lac. Neil s’était rendu compte que Jeanne-Mance aimait les moutons. Lors de cette tournée, en ancien fermier averti, il s’est rendu compte qu’il semblait y avoir du mouvement dans une bergerie. Il a donc arrêté et vérifié pour ensuite nous inviter à assister à la tonte des moutons. Le couple super gentil nous a laissé prendre des photos mais aussi nous a offert d’essayer à tondre un mouton. Je me suis essayé : Pas si simple!! Et en plus, le mouton m’a laissé un beau cadeau sur mon pantalon… Nous sommes restés avec les Alexanders trois jours, la troisième journée ayant été consacrée à des mises à jour de courriels et une visite aux bains thermaux. Soulignons que Jeanne-Mance leur a fait goûter la mousse à l’érable et le deuxième matin, c’est nous (surtout Jeanne-Mance vous avez deviné) qui avons fait le déjeuner avec des crêpes aux pommes comme on sert au gîte. On avait fait goûter à nos mets québécois à Warwick et Josie en leur préparant une tourtière du Saguenay (une vraie, pas un pâté à la viande comme à Montréal!) et une mousse à l’érable. Comme on n’avait pas trouvé de pâte toute prête, j’ (Gilles) ai dû me rappeler la recette et m’essayer à nouveau alors que je n’en avais pas faite depuis longtemps. La tourtière était bien réussie et ils l’ont aimée.
Bref, la température en Nouvelle-Zélande a été plutôt ordinaire (moyenne de peut-être 14-15 Celsius avec des passages nuageux et de pluie à tous les jours) mais on a été réchauffé par la chaleur humaine du beau monde avec qui nous avons été en contact. Quel beau monde! Des gens conviviaux, simples, chaleureux, bons vivants. Merci à Warwick et Josie, Peter, Rex, Jon et les autres, merci à Brenda et Jimmy, Neil et Raewyn.

Quelques notes générales sur l’Australie et la Nouvelle-Zélande pour finir :
Les deux pays sont des anciennes colonies britanniques. Comme la Grande-Bretagne, la conduite automobile se fait à gauche, ce qui est aussi mêlant lorsque l’on traverse la rue, qu’on rencontre les gens sur le trottoir et aussi les robinets sont inversés, donc attention pour ne pas se brûler avec l’eau chaude! Les maisons sont construites comme dans les pays chauds, pas de sous-sol, et généralement moins bien isolées qu’au Québec. Plus souvent qu’autrement, les gens chauffent peu les maisons. Souvent l’humidité est chassée avec un feu de foyer et les lits sont munis de couvertures chauffantes. L’Australie est un pays sec, avec très peu de pluie alors que la Nouvelle-Zélande, au contraire, est très verte avec des pluies fréquentes. Dans les deux cas, le temps est changeant : beaucoup de nuages notamment. On peut passer d’un soleil étincelant à un ciel très gris et revenir au soleil en quelques heures. Les Néozélandais ont l’impression de vivre dans un petit pays à côté de l’Australie et ils sentent qu’ils ont une place limitée sur le plan international alors que l’Australie fait plus partie des grandes nations. On retrouve dans les deux cas pleins de fleurs, d’arbres et d’animaux bien spécifiques, notamment le kangourou et le koala en Australie et le kiwi en Nouvelle-Zélande.
À la prochaine : de l’Inde cette fois-ci.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Vous ètes au bout du monde,et je vous suis quand mème.Tout semble aller comme vous voulez.Bravo et profitez en!!!Lyse et Bobxxxxxxxxxx

Anonyme a dit…

Bonjour à vous deux
Je tente une troisième fois de vous rejoindre. Définitivement je ne l'ai pas. D'ici juin je pourrai peut-être réussir à vous faire un "coucou"
D'ici là, gardez le cap, je vous embrasse
Hélène Bonnelli