mercredi 7 novembre 2007

Delhi

11e envoi : Delhi en Inde
Partie descriptive
Partis d’Auckland pour l’Inde, nous avons fait une escale d’une nuit à Bangkok en Thaïlande (13 heures de vol). Cependant, nous reviendrons plus tard en Thaïlande. L’aéroport de Bangkok est magnifique, grand, bien aéré. Les boutiques sont plutôt dispendieuses et de très bon goût. Il était 23 heures 30 à notre arrivée et c’était comme si nous étions en plein milieu d’après-midi, tellement l’aéroport fourmillait de monde. Heureusement, quelqu’un nous attendait pour nous amener à l’auberge de jeunesse où nous couchions. Vous n’avez que quelques photos de cette partie de Bangkok car j’ (jeanne-Mance) ai malencontreusement effacé le contenu de ma carte numérique…..Sorry!
C’est vraiment une escale que nos avons faite car nous partions le lendemain, vendredi 18 h.30 pour l’Inde. Malgré tout, ce fut une journée très chargée. Nous devions se rendre à deux ambassades : Laos et Vietnam. Notre visite à celle du Laos consistait à obtenir notre visa pour entrer dans le pays. Nous devions changer notre date d’entrée à l’ambassade du Vietnam puisqu.il y avait eu une erreur sur notre visa émis en août. Le tout s’est bien déroulé, même si le transport en taxi est fastidieux avec les embouteillages. Nos anges étaient là pour nous aider.
Tout le long de note voyage, nous rencontrons des gens du Québec. À l’ambassade du Vietnam, nous avons fait la connaissance de deux personnes qui travaillent à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal. Avec elles, nous nous sommes rendus à l’aéroport : destination Inde pour nous, Vietnam pour eux.
Encore une fois, quelqu’un du nom de Prahm nous attendait à l’aéroport, il était 23 heures.30. C’est essentiel d’être attendu, ne pas essayer de trouver un hôtel par nous-mêmes, sinon on couche à l’aéroport. Nous voilà partis avec notre maison sur le dos (nos quatre sacs à dos) pour l’hôtel De Holiday Inn. Rien à voir avec la grande chaîne que nous connaissons. Le trajet de l’aéroport à l’hôtel est d’environ une quinzaine de kilomètres mais cela nous prend plus ou moins une heure et demie. L’aventure commence. Imaginez que dans le quartier de l’hôtel se tenait un festival annuel hindoue avec chars allégoriques, fanfares, musiciens, vendeurs de bébelles. Vraiment on s’est dit ils sont gentils d’organiser ce festival pour nous! C’est comme l’Australie qui nous a accueillis avec le Sommet de l’APEC.! Notre guide a eu de la difficulté car les rues étaient bloquées. Donc il arrête, nous dit « OK je vais me stationner et on va marcher jusqu’à l’hôtel ». On prend nos sacs à dos et nous déballons la rue de l’hôtel. Déjà, je (Jeanne-Mance) me sentais bien. On a eu de la difficulté à ne pas passer pour des touristes ! Vraiment, nous faisions partie de la parade !
Le De Holiday Inn est un petit hôtel propre, bien confortable, personnel courtois, gentil, lit dur comme Gilles aime mais j’ai (Jeanne-Mance) quand même pris la précaution d’arroser le drap de lavande. L’hôtel est situé en plein Main bazar qui s’étend sur environ un kilomètre carré. On y trouve de tout, du plus quétaine au plus beau dont des tissus magnifiques. J’ai (Jeanne-Mance) une image qui peut vous parler : à Delhi il y a 17 millions d’habitants et c’est comme s’ils étaient tous dans la même rue.
Nous avions rendez-vous le samedi matin avec Pradeep pour la suite du voyage et en après-midi Prahm nous a amenés faire un tour de ville. Deux québécoises se sont jointes à nous. Chouette tour de ville : ancien et nouveau Delhi, petit tour de près de quatre heures. On a vu notamment la tombe de Gandi (on y va pieds nus), la Grande mosquée, une petite tournée en rishkat du bazar, India Gate, un aperçu de la maison du président (comme dans tous les pays du monde, la maison présidentielle est d’une richesse incroyable pendant que son peuple meurt de faim (ici mourir de faim n’est pas au sens figuré - on dirait que c’est plus révoltant dans un pays comme l’Inde. Pour bien garder la main, nous avons repris notre retard du blog sur la Nouvelle Zélande (nos excuses pour ceux et celles qui attendaient d’avoir de nos nouvelles). Le soir, nous avons fait un premier tour de piste dans le bazar. C’est à ce moment que Gilles et moi décidons de nous faire coudre un costume traditionnel de l’Inde. Nous sommes si jolis dans nos mignons costumes. Vraiment, ils sont efficaces : en 24 heures un très beau costume très bien fait et cela à bas prix.
Le lendemain, nous partons pour un vrai tour du bazar. Arrivés à l’hôtel, nous en profitons pour téléphoner à une partie de notre monde, histoire qu’ils ne nous oublient pas! (c’est une farce).
Le lendemain, nous nous levons vers 5 heures du matin pour prendre le train à 7 heures pour se rendre dans une autre partie de l’Inde, Rishikesh. C’est d’ailleurs de ce train que j’ (Jeanne-Mance) écris ce blog. Voyez ces photos du smog. Derrière ce smog, il y a des gens, des maisons.
Partie qualitative
Par où commencer ? Trois jours seulement à Delhi et ce que nous avons vu est assez dépaysant, on y perd nos repères. Je (Jeanne-Mance) vais débuter par ce qu’il y a de plus important les gens à Delhi. Auparavant, je trouve important de préciser que nos commentaires à Gilles et à moi partent d’un point de vue restreint, parfois d’un quartier, parfois d’une ville et même parfois d’une rue. Nous ne voudrions surtout pas généraliser l’Inde c’est cela. Notre plus grande préoccupation c’est d’être respectueux des gens qui l’habitent. Les gens que nous avons vus sont accueillants, souriants, fiers. La langue n’est pas un obstacle car plusieurs parlent un anglais fonctionnel surtout dans les services, le bazar etc.
Je (Jeanne-Mance) ne crois pas me tromper quand je dis que les femmes sont peu présentes. On les voit peu se promener sur les rues, et à peu près pas dans les rôles publics comme servir dans les restaurants, vendre dans les magasins du bazar, faire partie de la parade le vendredi soir. Cette impression est d’ailleurs confirmée par une entrevue accordée à Gilles par un Indien (Sikh) : « L’homme est dominateur, la femme est soumise, dans les fêtes, les hommes sont ensemble à discuter, à fumer et boire, les femmes n’ont pas le droit de boire ». Par contre, il glisse que dans son couple la situation est différente, sa conjointe étant une professionnelle. Il dit d’ailleurs que dans les grandes villes, la situation tend à changer. Par ailleurs, la femme assise à côté de moi (jm) dans le train précise que,.dépendamment de la religion, la situation des femmes est différente ; l’hindouisme est la religion la plus progressiste, selon elle. Elle précise aussi que la situation des femmes est différente selon qu’elles demeurent dans la cité ou dans les villages.
J’ (Gilles) ai frappé de remaruqer comment il est excessivement rare de voir un homme et une femme se tenir la main, par contre, on voit souvent deux hommes ou deux garçons se tenir la main ou encore mettre la main sur l’épaule de l’autre. C’est somme une manière de dire : « nous sommes amis ». De manière générale d’ailleurs, j’ (Gilles) remarqué que les Indiens maintiennent un espace respectueux avec les femmes et se collent davantage ou touchent facilement un autre homme. Un matin, j’ (Gilles) pu observé du balcon de l’hotel des jeunes hommes s’aider mutuellement : tailler la moustache de l’autre, lui raser le dessous des bras, etc.
Par ailleurs, les vaches sont omniprésentes. Les vaches sont sacrée en Inde comme tous les animaux d’ailleurs, nous le savons tous et toutes. Elles sont dans les rues, on les laisse passer. Je (Jeanne-Mance) me demande bien si elles ont un propriétaire, si elles sont traites…. Elles sont parmi nous. Elles n’ont pas toujours l’air en forme. C’est la même chose pour les chiens La circulation est complètement anarchique : des chevaux côtoient les rishkaws (vélos avec 2 sièges en arrière), les taxis, les gens à pied. Comme il n’y a pas de ligne blanche, on se promène de gauche à droite, de droite à gauche, à l’envers du trafic. C’est le plus gros qui a priorité. C’est souvent complètement anarchique : les autos, les vaches, les gens qui se croisent de si près (parfois un pouce entre les autos): on se demande comment il se fait qu’il n’y a pas plus d’accidents.
Un aspect qui à la longue nous fatigue, c’est le bruit des klaxons, pour faire son chemin les chauffeurs klaxonnent constamment. C’est assez infernal. Il y a toujours du bruit dans cette ville. Le matin à 4heures 30, nous entendions des chants et un instrument. Je (Jeanne-Mance) me suis dit qu’est-ce que c’est cela? Je me suis donc levée pour voir d’où venait ces incantations. Alors, j’ai aperçu un groupe dans la rue assis par terre en train de faire leurs prières. Le son sortait par un énorme haut parleur de telle sorte que toute la rue l’entendait. Ils jouaient divers instruments et chantaient. Les gens rendaient hommage à leur dieu. Vous comprendrez que dans ces moments, on ne prend pas de photos. D’ailleurs, c’est une partie du voyage où Gilles et moi faisons très attention de ne pas photographier des gens de près, nous privilégions la prise de scènes générales comme des scènes de rue. Si nous prenons des photos des gens, nous leur demandons.
Pour ma part (Gilles), c’est le smog que j’ai trouvé le plus incommodant. Il est très fort. Le soir, dans le bazar, je n’en pouvais plus lorsque tous les kiosques ont parti leurs génératrices alors que l’électricité a manqué - comme cela arrive souvent, d’ailleurs. On se mouche et c’est noir…
La pauvreté : oui, l’Inde est un pays pauvre et cela se voit partout. Les gens habitent à plusieurs dans une maison d’une seule pièce. Nous avons vu des gens coucher dehors sur le toit des maisons, ou dans la rue - d’ailleurs, les gars qui travaillent à l’hotel couchent sur le toit. On voit les gens laver leur linge à la main tous les matins. J’ai hâte d’aller dans les cités pour voir si c’est différent. Les toilettes sont rudimentaires comme par exemple dans le train où je suis les toilettes donnent directement sur la voie ferrée. À l’hôtel où nous logions, c’était bien. Mais juste à côté, la maison de chambres étaient plutôt délabrée avec encore des trous dans le toit et les murs qui datent de la guerre avec le Pakistan de 1971. Les débris sont toujours en place, les arbres poussent à travers, les gens couchent à plusieurs dans une petite chambre, et c’est visiblement ainsi pour plusieurs maisons du quartier.
La mendicité : nous étions bien préparés à vivre cette réalité et nous nous en tirons assez bien. C’est vrai que cela existe mais c’est moins pire que nous nous attendions. Il y a des enfants et des adultes qui quêtent. Nous avons développé l’attitude suivante : nous ne donnons pas d’argent à personne. Ce n’est pas un service à leur rendre. Premièrement, les parents se servent parfois des enfants pour obtenir de l’argent. Ainsi, les enfants ne sont pas scolarisés. Deuxièmement, en donnant de l’argent on peut nuire à leur sécurité car derrière l’enfant qui quête, il se peut qu’il y ait d’autres enfants ou adultes cachés quelque part pour leur extirper l’argent qu’ils ont ramassé. Nous n’adoptons pas d’attitude agressive ou d’impatience, on dit tout simplement non ou on ignore. Mais quand même bien préparés, c’est difficile de se faire tirer le linge par un enfant qui nous suit pendant quelques minutes, sollicitant sans cesse notre pitié…
Mais quel charme que ces gens dégagent : le plus souvent très bien mis, dans de beaux costumes, un sourire charmant, un accueil chaleureux. .
Voilà ce qui a retenu notre attention et de ce qui se dégage de nos trois premiers jours à Delhi.
Merci à Pradeep et Prahm de nous avoir accompagnés pendant ces 3 jours et qui ont facilité cette prise de contact avec l’Inde.
À la prochaine.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour vous deux

Moi et Gérald nous vous disons bonjour

monik et gerald

Anonyme a dit…

Gérald et moi nous vous disons salut

Monik et Gérald les voyageurs

Anonyme a dit…

Grosse adaptation,a chaque pays,mais sans doute très enrichisant...j'ai prit note pour la job de retraité...prenez soin de vous quand même....Lyse et Mexxxxxxxxxxxxx