jeudi 11 octobre 2007

Uluru

8e. envoi : Alice Springs, Uuluru, King Canyon, Ayers Rock, Kata Tjuta
Nous voici dans le désert du Centre de l’Australie. Ce n’est pas un désert de sable blanc comme on peut l’imaginer en Afrique mais bien un désert de sable rouge avec des arbustes. Au moment où nous y sommes allés, il faisait 40 degrés pendant le jour et environ 28 degrés le soir. A partir d’Adelaide, nous avons pris l’avion pour une durée de voyage de deux heures.
Le premier arrêt était au village d’Alice Springs (une journée). Petit village assez touristique à cause de l’aéroport qui se veut une porte d’entrée pour Uluru et autres endroits magnifiques. Nous avons eu la chance d’écouter un spectacle de trois musiciens dont un jouait du djembe un autre de la batterie et le dernier et non le moindre du didjeridu (instrument traditionnel aborigène). C’est probablement le meilleur joueur de cet instrument dans le monde, nous a dit par la suite notre guide. Il joue depuis 20 ans. Non seulement il jouait de la musique, mais il racontait l’histoire du peuple aborigène, du développement du pays, en lien avec chacune des pièces instrumentales. C’est vraiment un beau moment de la journée !
Coucher vers 22 heures et lever vers 5 heures, car nous prenions l’autobus pour la grande expédition à 6 heures du matin. Nous avions pris un tour organisé. Le groupe était composé exclusivement de jeunes entre 18 et 28 ans venant de divers pays : Angleterre, Japon, France, Suède, Australie, Italie et deux du Québec (devinez-qui…). Bien franchement, nous aurions pu être leurs parents ! Gilles et moi ne voulions pas passer pour les vieux, ceux qui trainent la patte et qu’il faut porter sur notre dos. Croyez-le ou non, nous nous sommes comportés comme des grands en suivant ces jeunes qui montraient eu aussi des signes d’épuisement à certains moments.
Nous avons roulé dans le désert pendant 5 heures avant le premier arrêt, mais j’ai (Jeanne-Mance) dormi dans l’autobus un bon bout de temps et Gilles a travaillé à l’ordinateur.
Dans ce désert, les animaux que nous pouvions voir sont des reptiles qui sont actifs dans le jour, des chameaux, des kangourous, des chiens, des chevaux sauvages et même des vaches « sauvages ». De tous ceux-là, nous n’avons vu surtout des vaches et chevaux sauvages. Pourquoi des chameaux, surprenant n’est-ce pas en Australie ? Au début de la colonisation, les européens sont venus avec des vaches et des chiens, mais comme cette partie de l’Australie est désertique avec peu d’eau les animaux mourraient. Ils ont donc décidé de venir avec des chameaux. C’est ainsi qu’une cohorte de 800 000 chameaux se retrouvent dans cette partie de l’Australie, aujourd’hui laissés à eux-mêmes, à l’état sauvage. Dommage que nous n’en ayons pas vus, sauf ceux pour les touristes dans un petit bled.
Le premier jour de notre expédition on a visité le King Canyon, sûrement pas aussi grand que le Grand Canyon (que je n’ai jamais vu) mais assez impressionnant et spectaculaire. Nous avons marché en montagne pendant plus de 3 heures en plein soleil, pas un coin d’ombre, sous une température de 40 degrés. Vous comprendrez que le chapeau, lunettes de soleil, crème solaire et des litres d’eau constituaient nos meilleurs amis cette journée-là (d’ailleurs également les autres journées). Nous avons eu la surprise d’une petite source d’eau où nous nous sommes baignés; cela nous a rafraichis mais pour 15 minutes tellement il faisait chaud.
Deuxième arrêt : Kata Tjuta. Voyez la photo. Même scénario : marche pendant au moins 3 heures. Le paysage est toujours aussi magnifique. L’énergie est en baisse. Quand notre guide, Dominique expliquait la prochaine étape et il disait dans l’autobus : « Hi guys, how are you ? » Je vous avoue que l’enthousiasme n’était pas à son maximum. Pauvre lui; il se dévouait tellement !


Troisième arrêt : Uluru. Uluru est la montagne sacrée des Anangus, ceux qui sont propriétaires de cette terre. Nous avons contourné cette montagne, là aussi pendant 3 heures mais le terrain était planche comme dans un beau sentier. Le pas était moins rapide et plus facile. Je ( Jeanne-Mance) fut très impressionnée par cette montagne qui, à mon avis, avait un sens. Le King canyon était beau, magnifique même, mais cette montagne dégageait une spiritualité que je n’avais pas vue auparavant. Il y avait des parties que nous ne pouvions pas photographier, comme par exemple la « la grotte des femmes», où les femmes aborigènes allaient accoucher. Il parait, selon notre guide, que cet endroit est encore utilisé aujourd’hui pour des cérémonies. D’autres endroits comme la grotte des hommes et le bâton de pluie étaient interdits de photographier. Cette marche autour de la montagne, représente, à mon avis (Jeanne-Mance), un bel hommage à ce peuple. Nous avons vu dans certaines grottes des dessins datant de presque 400 ans gardés intacts. Quelques dessins, entre autres, permettaient aux femmes aborigènes d’enseigner les plantes aux enfants.
Une seule ombre à ce tableau. Dans la documentation, il est indiqué que les Anangus n’aiment pas que nous grimpions leur montage, qu’ils trouveraient dommage que quelqu’un meure sur leur montagne et qu’ils n’aiment pas que nous apportions comme souvenir un morceau de leur terre. Malheureusement, on a installé sur cette montage sacrée une chaine qui permet de grimper la montagne. Dominic « Hi guys, somebody wants to climb ? » J’ai un peu riposté par respect pour les Anangus, mais un membre du groupe a quand même grimpé la montagne…dommage mais heureusement qu’il n’y en ait eu qu’un seul !
Le dernier jour de notre expédition, nous nous sommes levés à 4 heures du matin pour voir le lever du soleil sur cette montagne qui change de couleur de l’aurore à la levée complète du soleil. Nous avions fait la même chose pour le coucher du soleil la veille. L’avantage lorsqu’on se lève très tôt, c’est qu’il fait moins chaud pour marcher. J’avoue (Gilles) que je commençais à être pas mal blasé de la randonnée, même si habituellement j’aime bien cela. Trois à cinq heures de marche à 38 ou 40 degrés, en montagne, parfois très abrupte, à marcher sur de la pierraille, ouf !! Un jour ça va, deux, cela commence à être plus dur mais trois, oh la la ! Par contre, cette section du voyage a été un bon moyen de se tremper dans la culture, surtout la spiritualité, autochtone en allant vers leurs lieux sacrés. Notamment on a pu avoir une idée des rôles différents des hommes et des femmes, chaque genre ayant ses propres lieux sacrés dans la montagne, avec ses propres mythes, les femmes enseignant aux jeunes filles les traditions et les connaissances sur les fruits, etc. alors que les hommes faisaient de même pour les garçons concernant la chasse entre autres. Cependant, seuls les garçons passaient par un rituel initiatique de passage du monde des femmes au monde des hommes qui se passait vers 4 ans, nous a-t-on dit.
Autres éléments du voyage. Nous couchions à la belle étoile dans des sacs de couchage et matelas assez confortables, je dois le dire. Le ciel était pur et rempli d’étoiles, même que la dernière nuit j’ai (Jeanne-Mance) vu quelques étoiles filantes. Oups….j’ai oublié de faire un vœu…! Nous préparions les repas ensemble et la bouffe bien, assez simple, mais bonne. Nous sommes partis d’Ayers Rock pour Melbourne en passant par Sydney. On a profité de notre passage à l’auberge de jeunesse pour y laver notre linge et nos souliers de marche qui étaient très sales après trois jours à marcher sur le sable rouge. Nous savions qu’il fallait être propre pour entrer sans problème en Nouvelle-Zélande. D’ailleurs nos souliers ont été inspectés attentivement à la douane.
A la prochaine.
Jeanne-Mance et Gilles

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut vous 2 une autre aventure qui commence,avez vous recut ce message....cha xxxx
bob

Anonyme a dit…

Bravo nos super aventuriers! Pas beaucoup d'enfants auront la chance de dire que leurs grands-parents adoptifs ont vécu autant d'aventures...

On vous aime tellemtn fort et on est tous super heureux et fiers de vous! Quels beaux exploits! Prenez soin de vous! Vive la Nouvelle-Zélande qui commence!

Isa et la gang xxxxxx