mardi 11 septembre 2007

Sydney et Newcastle

Deuxième envoi : Newcastle
Je vais jumeler mes commentaires avec ceux de Gilles. Vous y verrez probablement une différence.
Dimanche 09 septembre
Tourisme oblige : Nous sommes allés à l’aquarium. A mon avis (Jeanne-Mance) une seule partie est intéressante et ce n’est pas un concept nouveau. Ses galeries souterraines qui permettent d’observer les requins, les raies et autres poissons tout autour de nous. Par la suite, j’ai visité le Wild Life. Un peu plus intéressant. J’y ai vu des koalas (voici des photos). Je n’ai pas poussé le tourisme à me faire photographier avec les koalas en arrière-plan. Mais quand même admirez-les ? Ils sont jolis n’est-ce pas ? Manou et Elie, j’avais envie de vous en acheter chacun un mais nous n’avons pas le droit.
Samedi nous avons profité du barbecue organisé par l’auberge de jeunesse sur la plage de Coogee. C’était frais mais la vue sur la mer était superbe. À plusieurs égards, Sydney nous fait penser à San Francisco : cottages aux toits de tuiles rouges, proximité de la mer, style d’architecture, etc. Cependant le centre-ville de Sydney a de nombreux édifices de construction très moderne, un peu futuriste. On n’a qu’à penser à l’architecture exceptionnelle de l’opéra et ce n’est pas le seul édifice avec une architecture particulière.
C’est une ville de jeunes, hétéroclite, bruyante mais très agréable.
L’auberge avait organisé une dégustation Vin et fromage. En bon occidental que nous sommes, on pensait se remplir la panse. Un bol de morceaux de fromage cheddar en carreaux et un bol de chips BBQ. Mais le vin a profusion. On est retournés dans notre chambre ; on avait encore faim.
Sydney est vraiment une ville de « backpackers » ; on rencontre plein de jeunes sur notre chemin. Je ne sais pas s’ils trouvent que nous faisons mon oncle et ma tante.

Lundi 10 septembre
Le train sur la route vers Newcastle nous permet d’avoir un petit aperçu des petites villes entre Sydney et Newcastle. Le voyage prend 3 heures. Le train en Australie est largement utilisé. Au Québec, ce moyen de transport est rendu vétuste. C’est dommage.
Le soir, j’ai (Gilles) participé à un club de yoga pour hommes. C’est en fait un centre de yoga qui organise des séances pour femmes, d’autres pour hommes et enfin d’autres mixtes. Comme c’était une longue fin de semaine ici avec le congé relié à l’APEC, il y avait moins de monde que d’habitude, semble-t-il, soit une douzaine alors qu’il y en aurait 20 à 30 d’habitude. Étirements de toutes sortes animés par un professeur de yoga qui anime le tout en y joignant quelques éléments « masculins » (position du guerrier, etc.). Puis une relaxation pendant laquelle j’ai dormi, je crois. Les échanges entre les participants étaient très restreints comme cela est le cas chez nous aussi dans les cours de yoga. Cependant, à la sortie, j’ai pu avoir une courte conversation avec un participant qui m’indique que le yoga représente un changement dans sa routine d’entrainement. De plus, je suis revenu en train en placotant avec un homme qui participe régulièrement à ces séances. Un américain qui demeure en Australie depuis 22 ans et qui ne retournerait plus aux USA. Selon lui, les Australiens sont beaucoup plus ouverts d’esprit que les Américains. Il rapporte que le groupe est plus nombreux l’été et qu’une fois par mois ou par deux mois, il y a une invitation pour souper ensemble au restaurant après la séance.
La communauté chinoise est omniprésente à Sydney. Partout dans les restaurants, les serveurs et serveuses sont très souvent d’origine chinoise. On retrouve aussi beaucoup de Japonais. Les restaurants de sushis sont très nombreux. Samedi nous avons soupé dans un « sushi train », où il y a un tapis roulant qui circule le long des tables et on choisit simplement le plat qui nous intéresse : 2 makis, etc.

Mardi 11 septembre :
La journée de lundi a été un peu compliquée sur le plan logistique. Il a fallu s’habituer à marcher quelque peu avec nos sacs à dos (c’est lourd pour nos vieux dos!) et mieux comprendre les réalités géographiques (les distances sont grandes, on ne connaît pas la ville). Nous avions prévu rester chez des membres Servas pour deux jours mais ces gens demeurent en fait à 50 minutes en auto du centre-ville de Newcastle dans une petite ville appelée Wongi. C’était compliqué de s’y rendre et cela ne nous permettait pas de s’assurer d’être à l’université pour 9h00 le lendemain matin. On a donc annulé et on a pris une chambre à l’auberge de jeunesse qui est superbe en plus d’être située en face de la plage!
Ce matin (Gilles), observation en classe lors d’un cours d’introduction au service social offert à la deuxième session de la première année du baccalauréat donne par Kylie (sur la photo) . Ici le baccalauréat correspond après le secondaire et dure 4 ans. Au cours de la première année, environ 30% des cours sont directement reliés au service social, les autres étant consacrés à des cours de disciplines connexes (sociologie, psychologie, etc.). L’école admet 40 étudiants et étudiantes par année Comme chez nous, les hommes constituent environ 10% de la cohorte. Il y a peu d’enseignement magistral, l’enseignement se fait beaucoup par travaux dirigés. Ce matin, 5 équipes présentaient sur des aspects de la discrimination reliée à l’orientation sexuelle : sur les plans des rôles de genre et de la famille, des politiques sociales, international et interculturel, des différences entre la ville et la campagne et enfin sur l’histoire des mouvements de revendications. Chaque groupe devait prévoir une partie « exercice » qui mobilisait le reste du groupe. Chaque présentation durait 25 minutes environ. Les équipes avaient eu 2 semaines pour se préparer. Les contenus étaient fort intéressants et vivant. C’est incroyable la différence de dynamique entre un grand groupe comme nous avons à l’Université Laval et un petit groupe comme celui-ci. Il se crée toute une ambiance de complicité entre les étudiants et étudiantes. Il y a avait beaucoup d’interactions et un bon niveau de questionnement pour des élèves de première année.
Puis ce fût mon tour avec un séminaire sur l’intervention auprès des hommes inscrit dans le cadre d’un cours de 3e année et auquel participaient aussi une douzaine de professionnels de la région intéressés au sujet. J’étais très nerveux d’autant plus que j’avais manqué un peu de temps pour bien me préparer à mon goût. Cela m’amène à chercher davantage mes mots quand je parle en anglais. J’ai quand même présenté environ 45 min puis on a eu une bonne heure de discussion que j’ai enregistrée. Cela a permis de voir des différences et des similarités entre nos expériences de travail avec les hommes. Essentiellement, les professionnels rapportent affronter sensiblement les mêmes problèmes que chez nous : les hommes demandent moins d’aide, le font souvent sur pression notamment de la conjointe. Cependant ils et elles observent que la situation change considérablement depuis quelques années et dans certains services, les hommes constituent, semble-t-il, presque la moitié de la clientèle. Par ailleurs, il semble que, contrairement à chez nous, les services pour les hommes sont beaucoup nés à partir de pressions venant des groupes de femmes qui désiraient que des services soient mis en place pour leurs conjoints et leurs fils.
Pour ma part (Jeanne-Mance), j’ai eu mon premier cours d’autonomie. Promenade dans la ville, demande d’information à la gare de train et au Tourist information centre. En marchant quelques mètres, je suis tombée face à face avec le Pacifique, des surfeurs, une plage. J’y suis restée pendant deux heures, juste là à regarder. Je sais que cela vous écœure un peu. Que c’est beau, que c’est beau! Voici quelques photos. Les vagues sont violentes. Entendez-vous le bruit, j’aimerais que vous soyez là pour les entendre.

Imaginez-vous qu’il y a un IGA même ici!

J’ai une petite anecdote à vous raconter. Je me promène sur la rue Hunter à Newcastle. Quelqu’un m’arrête (un beau blond par ailleurs) et me dit en anglais : « Vous venez du Québec ». Je dis « oui » pensant qu’il avait vu mon badge sur ma sacoche. Eh bien non mesdames et messieurs, lui et sa femme sont venus souper chez nous il y a trois semaines au Québec. Comment a-t-il fait pour me reconnaître, d’autant plus que lorsqu’ils sont venus j’avais les cheveux longs. Encore plus, nous allons souper chez eux ce soir. Sa conjointe enseigne à l’université et a invité une gang à souper. Quand même il faut le faire. En fait, je (Gilles) dois dire que l’équipe de prof (elles sont 6 ou 7) profitent de ces occasions pour fêter ensemble. Toutes y étaient pour souper chez Debbie, 14 convives avec Debbie, son mari et nous. Souper fort agréable. C’est vraiment très convivial dans cette école! Mme Généreux du Bureau International avait bien raison d’insister pour ne pas que je manque cette université.

Nous vous laissons et à bientôt. Donnez-nous vos commentaires et de vos nouvelles et des nouvelles du Québec et du Canada car nous n’avons que peu de nouvelles sinon qu’un canadien habillé en Ben Laden a franchi le cordon de sécurité à l’APEC.

Bisous tout le monde.

Aucun commentaire: